Jean-Pierre Archambault, président de l'EPI, conférencier 2010

2ème Conférence 
21:30 - 22:30
Migrations, logiciels libres, culture informatique et distribution des savoirs fondamentaux
Jean-Pierre Archambault, chargé de mission veille technologique, au CNDP-CRDP de Paris,  président de l'EPI (Association Enseignement Public & Informatique). 

Monde numérique : culture générale et logiciels libres

Le monde devient numérique. L'informatique est omniprésente. Elle est une composante de la culture générale de "l'honnête homme et l'honnête femme du 21ème siècle".
Elle est (doit être) une discipline scolaire à part entière, comme le français, l'histoire, les mathématiques... C'est une condition d'un exercice plein de la citoyenneté.

Concernant les débats sociétaux sur les OGM le citoyen peut s'appuyer sur les connaissances qu'il a acquises en  sciences de la vie et de la terre lors de sa scolarité. Idem pour le nucléaire avec les sciences physiques.
Il doit en être de même avec l'informatique.

Le numérique offre des potentialités d'appropriation par tous de la connaissance. Il permet à chacun de créer et de diffuser des ressources − pédagogiques en particulier − et de contribuer à la constitution d'un bien commun universel, dans des démarches de coopération.

Concernant le droit d'auteur, cela suppose des réponses libres comme la GPL pour les logiciels et Creative Commons pour les ressources.

D'une manière générale, le libre et les standards ouverts sont les garants de l'interopérabilité et la pérennité des créations.

Le modèle du libre ne concerne pas que l'informatique

John Sulston, prix Nobel de médecine, évoquant les risques de privatisation du génome humain dans Le Monde Diplomatique de décembre 2002, dit que les données de base doivent être accessibles à tous, pour que chacun puisse les interpréter, les modifier et les transmettre, à l'instar du modèle de l'open source pour les logiciels [1]

Le libre : service public versus modèle économique

La question est posée : assiste-t-on à l'émergence d'un nouveau modèle économique de l'édition, inspiré de celui du logiciel libre ? L'association Sésamath [2] s'est vu décerner le Lutèce d'or de la « meilleure action communautaire menée », à l'occasion de la journée « Paris capitale du libre » du 26 juin dernier. Elle regroupe une cinquantaine de professeurs de mathématiques de collège. Environ 500 contributeurs proposent des améliorations des logiciels développés et des documents pédagogiques les accompagnant. On estime à 300 000 le nombre d'utilisateurs de son produit Mathenpoche (enseignants, élèves, parents). D'un côté, l'association met librement et gratuitement ses réalisations pédagogiques sur le web. De l'autre, elle commercialise à des prix « raisonnables » des documents d'accompagnement avec des éditeurs, public (CRDP de Paris) et privé (Génération 5), à partir des ressources mises sur le web. Elle a publié, avec Génération 5, le premier manuel scolaire libre en France.

Webgraphie

"Les logiciels libres doivent être plus présents dans l'éducation", LeMonde.fr, 25 novembre 2010 =>
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Csgd94120 Culture, ce que chacun récolte dans le dalot.

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