Message du Secrétaire général, Ban Ki-moon
2 décembre 2013
La Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage
intervient cette année alors que la communauté internationale redouble
d’efforts pour éliminer la pauvreté et établir un programme de
développement pour l’après-2015. Dans la poursuite de ces objectifs,
nous devons impérativement nous employer à mettre un terme à
l’esclavage moderne et à la servitude qui frappent les groupes les plus
pauvres et les plus marginalisés – notamment les migrants, les femmes,
les groupes ethniques stigmatisés, les minorités et les autochtones.
Maintenant ! |
Des progrès considérables ont été accomplis dans l’année écoulée.
Un certain nombre de pays ont combattu l’esclavage en durcissant leur
législation et par une meilleure coordination. Les entreprises sont de
plus en plus nombreuses à s’assurer que leurs activités ne créent ou ne
favorisent pas des formes contemporaines d’esclavage sur les lieux de
travail et dans leurs filières d’approvisionnement.
Je soutiens résolument ces initiatives et je demande à tous les
États Membres de ratifier la Convention supplémentaire relative à
l’abolition de l’esclavage, de se doter d’une législation interne
solide et efficace et de la faire mieux appliquer sur le terrain. La
participation des partenaires du secteur privé à cette entreprise est
primordiale.
La société civile continue de jouer un rôle majeur d’assistance aux
victimes, souvent avec l’appui du Fonds de contributions volontaires
des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines
d’esclavage. Depuis plus de 20 ans, le Fonds a aidé à rétablir les
droits de l’homme et la dignité de dizaines de milliers d’enfants, de
femmes et d’hommes. Je demande que cette initiative essentielle
continue d’être soutenue.
En cette Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage,
unissons nos forces pour que notre monde soit libéré de l’esclavage
Message du Secrétaire général
18 décembre 2013
Les migrations internationales constituent un moyen efficace de
réduire la pauvreté et d’améliorer les perspectives. C’est la raison
pour laquelle, actuellement, quelque 232 millions de migrants
internationaux apportent une contribution soutenue à leurs pays tant de
destination que d’origine grâce à leur labeur essentiel et aux fonds
indispensables qu’ils envoient chez eux. Cette vaste population demeure
toutefois largement invisible au sein de la société et sa voix n’est
guère entendue. Trop de migrants vivent et travaillent dans les pires
conditions qui existent et n’ont quasiment pas accès aux services de
base et aux droits fondamentaux, ce qui les rend, pour une part
disproportionnée, vulnérables à l’extorsion, à la violence, à la
discrimination et à la marginalisation.
Presque la moitié des migrants sont des femmes; 1 sur 10 a moins de
15 ans; 40 % vivent dans les pays en développement. Les migrants
pauvres et peu qualifiés sont ceux qui doivent faire face aux obstacles
les plus importants à la mobilité sociale. L’Organisation des Nations
Unies agit pour sauvegarder les droits des migrants, réduire les coûts
économiques et sociaux de la migration et promouvoir des politiques qui
maximisent les effets bénéfiques de la mobilité. Les migrants ne
devraient pas être forcés à risquer leur existence et leur dignité à la
recherche d’une vie meilleure.
Cette année, la Convention concernant
le travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques,
dont nombre sont des migrants, est entrée en vigueur.
En octobre, les
États Membres de l’Organisation des Nations Unies ont demandé à ce que
le programme de développement des Nations Unies pour l’après-2015
tienne véritablement compte des incidences positives des migrations
internationales.
Ils se sont également engagés à mettre au point un
cadre de protection des migrants touchés par les crises humanitaires et
ont reconnu la nécessité de faciliter la coopération internationale
pour relever les défis de la migration de manière globale dans le plein
respect des droits de l’homme.
En cette Journée internationale des migrants, je prie instamment
les gouvernements de ratifier et mettre en œuvre tous les grands
instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, notamment la
Convention internationale sur la protection des droits de tous les
travailleurs migrants et des membres de leur famille. J’appelle
également les populations et les gouvernements partout dans le monde à
rejeter la xénophobie et à considérer la migration comme une
contribution essentielle à un développement économique et social
équitable, partagé et durable.
Les migrations sont une réalité du
XXIe siècle. Il est essentiel que nous menions un débat ouvert sur ce
sujet important. Faisons en sorte que les migrations bénéficient tant
aux migrants qu’aux pays. Nous devons cela aux millions de migrants
qui, par leur courage, leur dynamisme et leurs rêves, contribuent à
faire de nos sociétés des sociétés plus prospères, résilientes et
diverses.
Saint-George Dalayrac
Culture, ce que chacun récolte dans le dalot.
Culture, ce que chacun récolte dans le dalot.